Les drones désignent en fait des aéronefs télécommandés qui volent sans pilote. Ils ont été conçus au début pour des usages militaires en reconnaissance et en renseignement grâce à leurs caméras embarqués. Désormais, les drones sont très utilisés dans le domaine civil comme l’industrie, l’agriculture, la sécurité et la prévention, la logistique urbaine, l’art et la culture. Des entreprises comme la SNCF et EDF ont recours aux drones pour inspecter les voies ferrées et le réseau électrique.
Face à la montée de l’utilisation des drones de loisirs, des réglementations ont été créées. On distingue la réglementation côté privé et côté sécurité, pour le côté privé, les drones de loisir équipés de caméras embarquées sont réservés strictement aux professionnels et pour le côté sécurité, il est interdit de faire voler un drone près des aéroports, de survoler des personnes ou des espaces publics ainsi que des hôpitaux, des prisons, des centrales nucléaires et des aéroports. Les drones de loisir sont autorisés à voler à une hauteur de 150 mètres d’altitude et uniquement de jour. En France, toutes les règles que doivent respecter l’utilisateur d’un drone civil ont été énoncées par la direction générale de l’aviation civile.
Malgré ces réglementations, des drones civils ont été aperçus en train de survoler des centrales nucléaires, des zones privées, des prisons et le palais de l’Elysée. Un drone a même frôlé un avion lors de son atterrissage à l’aéroport de Roissy. Aux Etats-Unis, les drones qui frôlent des avions sont de plus en plus fréquents. Par exemple, à Los Angeles, un drone civil a même frôlé un avion A380 en phase d’atterrissage à 1500 mètres d’altitude. Des drones civils ont même survolés l’espace aérien restreint autour de la Maison Blanche. Au Japon, un drone a même été utilisé pour transporter une petite quantité de sable radioactif.
Faut-il donc avoir peur des drones ?
Je ne pense pas qu’il faut avoir peur des drones, ce sont des engins assez bruyants, qui ont une faible autonomie (une quinzaine de minutes) et ne peuvent transporter qu’une centaine de gramme de charges. Le risque est plutôt sur la récolte d’informations par des criminels car ils peuvent utiliser des drones pour faire des vols de reconnaissance au-dessus de sites sensibles.
Dans le domaine professionnel, les drones civils sont utiles pour faire de la cartographie ou sauver des gens en les localisant dans des zones difficiles d’accès. Cependant, même avec une réglementation, cela n’empêchera pas une personne mal intentionnée de faire un mauvais usage des drones civils. Les drones peuvent donc présenter des risques liés à la sécurité et à la vie privée.
La prise de conscience de ces risques liés au drone est encore nouvelle. Il faudrait donc développer des solutions pour détecter et neutraliser les drones. Plusieurs pistes peuvent être considérées :
- Intercepter le drone par divers moyens comme l’envoi de filets, les armes, ou des aigles
- Agir sur les fréquences wifi, 3G ou radios pour contrôler le drone ou le rendre hors service
- Le laser pour abattre le drone
Aux Etats-Unis, la police peut utiliser leurs armes pour tirer sur des drones civils.
Aux Pays-Bas, ils utilisent des aigles, pour intercepter les drones civils, c’est une solution low-tech pour un problème high-tech. Ils se servent de l’instinct de chasse des aigles pour intercepter et neutraliser les drones.
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